Édouard Manet – Le Déjeuner sur l’herbe
Chers amis,
Pendant cet hiver, gardons nos coeurs au chaud, en rêvant à de belles journées d’été.
Mettons notre imagination sur le papier et profitons de ces festins sur l’herbe.
Ici, vous pouvez soumettre vos poèmes sur le thème “pique-nique”.
Trouvez de l’inspiration chez Édouard Manet, Claude Nougaro, ou d’autres.
Toutes les formes de poésie sont autorisées à condition que vous en soyez l’auteur.
N’hésitez pas à utiliser des mots, des expressions ou même quelques vers des uns et des autres.
Ici, on chante comme des rossignols qui s’appellent.
A-t-il déjà été publié ici ou ailleurs ? Pas de problème.
Bien sûr, vous pouvez proposer plusieurs textes.
Fêtons ces déjeuners sur l’herbe !
Au plaisir de vous lire,
Purana
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Je commence maintenant
En écho au commentaire de Matelote sous Rouge pique-nique
Sur un tapis pique-nique
Le monde se concentre
En deux mètres carrés
De flanelle
Les bruits s’éloignent
Un temple sacré
Seul le tamtam des cœurs
Se fait entendre
Rien à voir
Sauf ces scintillements
Dans les yeux
Les caresses
Colibris agités
Flottent autour de ma poitrine
Où des fruits généreux
Sans aucune pudeur
Offrent leurs doux nectars
Le temps se cache sous le tapis
Plus rien ne compte
Que cette impatience
Je ferme les yeux
Et donne…
S’étendre sur l’herbe
Regarder son hirondelle
Instant éternel
Fernando Cueto Amorsolo
Détourner le regard
Fermer les yeux
Ne faire qu’écouter le silence
Dans l’ombre de mon platane
Assise dans un coin
Silhouette de ma vie
Me sourit et m’invite
À faire revivre le passé
Le Rat de ville et le Rat des champs
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.
Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre
La Fontaine
Pique-nique nocturne
Un sous-bois étrange
Cache une clairière
Où viennent deux anges
Le soir, sans lumière
Et là, ils se posent
Oiseaux de passage
Au milieu des roses
Pour le grand partage
La chaleur du soir
Drape leurs corps nus
Alors il faut boire
Mais en ingénus
Et croquer la pomme
Goûter aux fruits murs
C’est je crois un homme
Mon Dieu qu’il est dur
Et la belle dame
Se donne en festin
De toute son âme
Jusqu’au bout des reins
Je réalise seulement maintenant, et avec stupeur, que j’avais oublié d’ajouter ma contribution et mes pauvres essais de rimes… en vers de 5 pieds !
Bel effort, pourtant !