Bienvenue !
Claude Monet – Sailboat at Le Petit-Gennevilliers
La Fête de la Lune
Assise sur le pont avant
À surveiller la mer
J’attends le nouvel arrivant
Le voilier qui vient
J’ai du pain frais dans une main
Du lait et du miel dans l’autre
Pour vous, le nouvel arrivant
Qui venez de loin
Soudain vous percez l’horizon
Prudemment à la recherche
D’une place d’amarrage
Peur d’être emporté vers le rivage
Vous, matelot solitaire
Je vous accueille avec chaleur
Après tout ce temps
passé en mer
Je ressens votre envie
De pain frais, de miel, de lait
Et de rêveurs du Forgemots
Qui chantent des poèmes
Pour célèbre la fête de la Lune
Bonjour mes ami(e)s
C’est pour moi un grand plaisir de vous trouver ici.
J’espère que nous allons désormais continuer nos échanges enrichissants et inspirants sur ce nouveau coin douillet.
Règles de jeu
répondre à un texte par un petit texte ou par un petit poème en utilisant le dernier mot du texte précédant au début ou dans le corps de votre texte.
Maintenant, je vous laisse le soin de décorer notre petit château.
Nous étions à
Lune…
Lune, tu me parles
Blanche ou rousse
Pleine ou gibeuse
J’aime ton argent
argent…
L’argent ne fait pas
le bonheur
de ceux qui n’en n’ont pas
bonheur…
Chaque jour, tôt le matin, le vieux derviche grimpait sur la fumée de la brasserie du vin à la recherche du bonheur, quelque part au milieu des étoiles.
Chaque soir, il rentrait chez lui, triste et déçu, n’ayant pas trouvé le don ultime de son Dieu.
Un jour, à midi, quand il fut parvenu au sommet, il glissa et atterrit au fond du verre dans lequel son voisin but chaque jour le jus céleste. Puis, alors que le derviche cherchait le bonheur, son voisin sage s’endormit paisiblement à côté de la brasserie dans la douceur de l’ombre d’un platane magistral.
C’est ainsi que, en regardant au fond du verre, le derviche trouva enfin ce qu’il cherchait.
chercher…
Rêver d’une eau calme
Lutter contre le courant
Saumon épuisé
Chercher sans arrêt
Jamais au bout de ses peines
Poisson courageux
courageux…
Courageux, mais pas téméraire !
Voilà ce que disait mon père
cela fait longtemps, autrefois
pour vouloir se moquer de moi…
moi…
Regarde comme je marche, la tête droite, le cœur silencieux et les yeux fixés au-delà des apparences vers la transcendance où s’entrouvre le mystère de l’existence, tandis que chaque particule de moi me suit, pleureuses dans un cortège, têtes courbées, yeux gonflés et cœur battant d’angoisse.
Écoute bien comme leurs os grincent et se meuvent !
meuvent (mouvoir)…
Mouvoir…
c’est déjà un bon début pour émouvoir…
émouvoir…
Dans la poésie, la symbolique est presque toujours là. Elle sert à laisser entrevoir un “au-delà du sens apparent” propre à donner le goût de l’aventure et de l’exploration, propre à émouvoir, donc étymologiquement, à mettre en mouvement.
mouvement…
Dentelle et satin
Ribambelle de froufrous
Mouvements subtils
subtil(s)…
La poésie est comme une danse aux mouvements subtils et passionnés.
Passion(nés)…
Passion
Affolement du coeur
Agitation de l’esprit
Embrasement des sens
Fébrilité du corps
Ebullition des hormones
Que la raison ne peut tarir…
Laisser tarir
son sentiment, son amitié, son amour
et mourir soi-même, par sa propre faute
assoiffé…
assoiffé…
Assoiffé
de sentiments ravivés
d’amitiés retrouvées
d’amours ressuscités
que plus rien ne vient
tarir…
Rien ne vient tarir
Pourtant la vie s’écoule
tel du sable dans un sablier
Impossible à retourner
Le temps est là
inéluctable
impitoyable
nous entrainant
dans sa course
Of course, of course !
Ce sable qui s’écoule inexorablement
Sans un seul grain de sable
Pour enrayer la course du temps
N’est-ce pas un paradoxe ?
Paradoxal ?
Sans doute
Mais est-ce plus paradoxal
Que le fait que nous puissions écrire
toutes ces phrases
Sans en entrevoir
la fin ?
Oublié sous le tapis
Fin de la détresse
Problème dissimulé
… dissimulé
dissimulé certes
Car tapi
Pour les yeux de la tête
Mais pas pour les yeux du coeur…
Battement de cœur
Printemps au septentrion
Amour imprévu
imprévu…
Amour imprévu
Pourtant si prévisible
Comment ne pas t’aimer
Mon corps te réclame
Mes lèvres murmurent ton prénom
Mes mains te veulent…
Mais elles n’ont que ton souvenir
A étreindre…
Étreindre…
Et dans un abrazo perpétuel
Sentir tes mains dans mon dos
Je gratte ton dos
Dans l’espoir qu’en retour
De cette faveur
Tu grattes le mien
Vivre le commandement
De l’amour réciproque
Dans un abrazo perpétuel
perpétuel…
Perpétuelle noria
les jours bleus les jours gris
coulent et s’écoulent sans fin
du moulin à prières
prières…
Prières pleines de fiel
Volant vers les ciel
Avec leur regrets perpétuels
D’un amour vain
Pourtant si divin
Planter deux yeux
L’amant dans le placard
attendait, attendait…
Elle l’avait complètement oublié !
oublié…
L’amant dans le placard
Sans être oublié
Attend le départ du roi
Hélas, sa reine
A perdu la clé
clé…
Un rayon qui perce les nuages de plomb délire
Voici la clé des mondes, le mystère révélé
Dont le soleil a besoin comme messager celé
Pour te dire… te dire… “j’ai tant de choses à te dire…”
dire…
Silence ! Silence !”Quand un mot te brûle la langue, laisse-le faire”, comme l’a dit le derviche persan, disciple fidèle du Livre Sacré Purana.
Viens avec moi pour ce voyage sans retour, cette aventure inconnue.
En route, je murmurai à ton oreille rien d’autre que des chansons d’amour aussi légères que l’air.
l’air…
Orage dans l’air
Capitaine sans boussole
Navire en détresse
détresse…
Des tresses
Comme celles des filles
Que j’ai aimé avant
Et qui sont devenues femmes
Maintenant…
Écouter le compte à rebours
Voir la chandelle s’éteindre
Moi, le papillon fou
Je brûle mes ailes
Virevoltant
L’heure est maintenant venue
De chercher une épaule
Et de pleurer
pleurer…
Pleurer sur le quai de la gare
Sur mes joues coule le fard
Suie du désespoir, jour blafard
Je hais les départs. ..
Départs
Des quais de gare
Petits matins blafards
D’où part
Un convoi de gens hagards
Vers ce nul part
D’où personne ne revient…
Aucune vie en vue
Jamais plus elle ne se montrera
Jusqu’au jour où tu reviendras
Bras chargés de bonnes grâces
Un baume pour guérir mes ailes
Une fenêtre ouverte au soleil
Une immense mine d’or dans le ciel
Et une poignée d’audace…
(Je continue avec “audace”, pas sûre de m’y prendre comme il faut.)
Le soleil s’infiltre par les fentes du mur
Effleure ma poitrine lézardée
Par les rêves audacieux et éteints
De l’autre côté
Une voix de femme fredonne un air de rien
Mon coeur de chien battu palpite
Ca me fait comme des petites vagues
De joie
Joie
Mais oui, Niaoulix, tu as fait un travail parfait !
Bienvenue dans notre beau petit coin de paradis et merci pour ton joli petit poème !
Traversons le beau jardin d’Éden
Déployons nos ailes, allons loin
En apesanteur, flottant dans l’air
Volons ensemble vers des cieux clairs
Entourés par d’autres soleils
Dont chacun a sa propre couleur
Et où l’on danse et chante la joie
Sachant que la vie sera sans cesse
Éclatante et magnifique, car
Jamais plus de soleil solitaire
solitaire…
Bâtir sa demeure
Châtelet de cœurs d’amants
Maison palpitante
palpitante…
Le coeur ermite
Bat la campagne
La Muse est asservie
Aux semelles de plomb
Et l’esprit, jadis palpitant,
Exilé dans le désert des songes,
S’engloutit et se noie dans les sables mouvants.
Mouvants
Mouvants
Comme les trous noir
De mon esprit
Où s’engloutit le “je suis”
Qui me couperont
Inéluctablement
Du monde des hommes…
Hommes
Homo sapides
Pas si sapiens que ça
Minuscules planètes égarées, esseulées
Milliards de grains de sable
Crissant sous nos pas
Indifférents
Indifférents
Comme un cheval pâle privé des couleurs de l’automne,
mon esprit divague, indifférent au tonnerre du monde.
Un soupir transperce ce noir de Soulages.
Soulages…
Et ce noir
de Soulages
fait jaillir
une lumière
insoupçonnée.
Insoupçonnée
Mariage du poireau et du beurre
L’oignon épouse le champignon
Le poisson baigne dans le vin
La farine se perd dans l’huile
Le pain salue le lard fumé
Capitaine Cook cuisine
Avec une pincée d’humour
Et une poignée d’amour
Une délicieuse recette
Richesse insoupçonnée :
Tanches en matelote
matelote…
Voiles déchirées
Matelote sans boussole
Navire en détresse
détresse…
Hurler au secours
Détresse et rage infernale
Mômichon gâté
gâté…
Vieux gâteux gâté
Si doux supplice des sens
Bon gâteau sucré
sucré…
Sucré
Comme un sac à roses
Alors que mes mains
Pleines de glue
Causent…
Goût sucré de la peau de l’amante
Tant pis pour son hyperglycémie
Cause de sa glycosurie
Diabète non diagnostiqué
Voire ! Drapeau rouge !
rouge…
Rouge
Jaune
Noir
Peaux
Et blanc ! Ah blanc ! Distribution de couleurs
Couleurs
Recette
Afin de se sentir chez soi
Mêler les couleurs du ciel serein
Rouge de Mars, blanc de Venus
Le miel aux fleurs d’eucalyptus
Avec la senteur de sa rivière
rivière…
…Rivière
de couleurs
dont en entremêlera
les quintessences
pour en faire un arc
Dans le bleu
du Ciel…
Ciel opaque
Ecran chaotique de phantasmes entrechoqués
Espoirs envolés
Mais une lueur
SI … ELLE …
Elle…,
pour un battement d’elle
que ne ferai-je pas ?
pas…
Pas à pas
Quoiqu’il en coûte
Pour un frôlement
Un mouvement de plume
haïku contemporain
Rester immobile
Sans bouger la moindre plume
Balbuzard pêcheur
Cueilleur de manne
Pêcheur de sirènes
Chasseur de licornes
Il peint des chimères sur des toiles de lune
Lune
Tout sourire et tout soleil
Euphorie régna dans l’air
Tourtereaux inséparables
… …
Il se fit un grand silence
Côté obscur de la Lune
Deux visages différents
différent(s)…
Tu te déplaces comme un volume vertigineux sur un cordon serré. Regarde en arrière et vois les traces vivantes sur le chemin que tu as parcouru et les femmes que tu as aimées et qui t’ont aimé : mêmes oiseaux, plumes différentes ; yeux verts, puis bleus, ensuite bruns ; cheveux bruns, puis blonds, ensuite noirs.
Amant … J’aime tes mots d’amour que tu modifies, puis réécris, ensuite renvoies pour répondre aux demandes exigeantes chaque fois que tu rencontres, une fois de plus, un nouveau grand amour de ta vie.
vie…