Voici deux listes de prénoms :
– Jade, Madeleine, Aurore, Marguerite, Violette, Garance, Victoire, Claire,Constance, Fleur, Colombe, Olympe, Désirée
– Colin, Pierre, Olivier, Séraphin, Romain, Clément, Aimé, Benjamin, Ange, Maxime, Ours, Sauveur, Noël.
1/ Choisissez deux prénoms dans ces listes.
2/ Faites une colonne par prénom et pour chaque prénom, écrivez une liste des mots qu’ils vous inspirent.
3/ Trouvez des noms de lieux et d’endroits qui riment avec ces prénoms. Écrivez-les dans les colonnes correspondantes.
4/ Trouvez des mots qui riment avec chacun des deux prénoms. Écrivez-les dans les colonnes correspondantes.
5/ Faites se rencontrer deux personnages qui portent ces prénoms.
La rencontre devra être insolite.
Dans votre récit, vous utiliserez au maximum les mots trouvés en étapes 2 et 4.
Le récit mentionnera au moins deux lieux/endroits trouvés en étape 3.
Veillez à piocher des mots dans toutes les colonnes.
Et pour vous inspirer, voici une chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=8i6-EcyxoHE&t=37s
Au plaisir de vous lire !
Texte de Ethan, 10 ans, qui a choisi Olympe et Romain. Merci Ethan pour ta contribution.
Sur l’Olympe, Olympe regarde les dieux et les héros de la Grèce.
Elle va à une taverne boire du vin quand Romain arrive dans la taverne pour se protéger de la foudre qui tombe dehors. Il vient la rencontrer et lui fait une anecdote comme quoi sans les soldats romains qui prennent souvent la formation de tortue, la France n’existerait pas.
Il lui propose d’aller voir les Américains et d’essayer leurs poulains à côté du moulin.
Il s’appelait Ange.
Elle s’appelait Aurore.
C’était un matin au Tréport.
Ange rentrait du port.
Il avait pêché toute la nuit.
Aurore rentrait à bon port.
Elle avait dansé toute la nuit.
Ange et Aurore étaient bien fatigués.
Sans rien calculer et dos à dos,
Ils s’assirent sur le même banc.
Ils ne remarquèrent même pas
La présence l’un de l’autre.
Aurore regardait le porche de l’église.
Les dentelles de pierre
Faisaient voleter ses pensées
Sur les ailes des anges sculptés.
Emportée par son imagination,
Elle s’exclama : Oh, bel ange,
Comme tu as l’air mystérieux.
Perdu dans ses pensées,
Ange admirait l’aurore
Et son aube rose de communiante.
C’était un matin calme
Et le soleil caressait sa joue.
Belle aurore, tes caresses sont douces, parole d’Ange !
À ces mots, Aurore sursauta.
Elle devait être bien fatiguée
Pour entendre des voix !
À moins que cette béatitude
Fut le signe qu’elle était en paradis ?
À cette pensée, elle bondit comme un ressort
Et compris que ce n’était pas l’heure de la mort.
Ainsi dégrisée elle se retourna
Et découvrit un marin à la gueule d’ange.
Sa surprise fut sans mélange.
Comment expliquer cet échange ?
Est-ce vous qui m’avez parlé ?
Et comment savez-vous mon nom ?
Ange ahuri ouvrit les yeux
Et se perdit dans un regard violet.
« J’ai parlé ? Ai-je dérangé ?
Je ne vous avais pas vue.
Pardon ! Je m’appelle Ange
Et je rêvais à l’aurore ».
Je suis là ! répondit la belle.
Cela vous paraîtra étrange,
Mais je m’appelle Aurore.
Et vous êtes donc un Ange ?
À ces mots, ils rirent très fort.
Ils se marièrent à la Saint Amour.
On peut effectivement essayer sur l’air de “La fille du Père Noël”…
Elle s’en allait à Sainte-Brigitte
Il revenait de Saint-Delphin
Son nom, c’était bien Marguerite
Lui, on l’appelait Séraphin
Elle transportait du white-spirit
Lui un camion plein de parfum
C’est la viiiie… C’est la viiiie…
Se rencontrèrent à mi-chemin
À mi-chemin, c’est le destin
Tout d’suit’ ils furent copain-copain
Ils firent l’amour à la va-vite
Mon Séraphin tu m’as séduite
Ma Marguerite reviens reviens
Pour faire l’amour à la va-vite
Ma Marguerite dans ta R-huit
L’est repartie pour Saint-Pourçain
Ayant mal apaisé sa faim
Et Séraphin, son eau bénite
Lui laisse un goût de white-spirit
De cet amour à la va-vite
Il ne leur restera… plus rien !
C’est la viiiie… C’est la viiiie…
De Séraphite et Marguerin
Dans la R-huit juste un parfum…
Quant au “C’est la viiiie…”, vous pouvez le chanter sur l’air du “Blues du spermatozoïde” de Ricet Barrier.
Violette et Colin se rencontrèrent au pays des rêves.
C’était un matin de juin et Colin, assoupi contre une meule de foin, flottait dans un rêve lointain. En discret riverain d’une claire rivière, il observait au bain de jolies jeunes filles aux longs cheveux étoilés de jasmin. Le soleil était haut et l’ombre invitante, un véritable éden. Mais toutes disparurent quand au sein d’un feuillage lui faisant un écrin il vit celle pour qui il conçut ce dessin : s’approcher de la belle et lui prendre sa main.
C’était un soir de tempête et Violette rêvait sous sa couette. On voyait bien sous ses mirettes que dans un songe d’opérette elle était à cent lieues des frimas et de sa chaufferette. Au bord de l’eau où ses amies joyeuses et dévêtues faisaient trempette, elle observait pensive l’eau circuler en douces vaguelettes. A ses côtés en confidente picorait une blanche aigrette. De son long bec l’oiseau farfouillait la berge, traquant vermisseaux et grenouillettes. “Sais-tu, élégante compagne, qu’en cette journée de printemps je me sens tout à fait prête pour une petite amourette ?” Lui dit Violette sans soupçonner l’approche d’un jeune homme qui dans sa tête tournait les mots de sa requête.
Colin, un peu bête, lui prit la main sans qu’aucun mot ne lui vint. Violette ne la retira point et l’attira dan sa verte retraite.
Nul besoin d’être devin, blottis dans leur cachette ils se contèrent fleurette
et en ce jour et tous ses lendemains tous deux furent à la fête.
Clément a dix neuf ans,
en droit est étudiant.
Par la masse à bûcher,
se sent découragé.
Sur un bateau de pêche s’engage,
à l’entretien est affecté.
Sur le chaland, la vie est dure.
Tôt levé,
le réfectoire, il nettoie,
avant le petit déjeuner.
Les douches, les toilettes
il récure,
avant la pause de mi-journée.
Avec quatre chouettes copains,
il fait escale près de Béziers.
La graine ils vont casser,
près de la Méditerranée.
Aux commandes est Désirée,
svelte, jolie, bien roulée ;
aux matelots gourmands,
elle sert des mets grisants.
Repas succulent,
rires, fêtes, chants…
La bouteille de vin rouge
des Grès de Montpellier
des mains de Clément
soudain s’est échappée,
en mille morceaux brisée.
Le merveilleux liquide sur la table
se répand.
Diligente, gentille, souple, souriante,
Désirée nettoie ;
à la cave elle va chercher,
une bouteille d’ la même cuvée.
On chante, on rit, on danse ;
Clément tombe amoureux
de la belle Désirée ;
Désirée pour Clément
a craqué…
Ils s’écriront, s’appelleront, se retrouveront.
– Ma belle, ma Désirée,
il y a pour toi, en mon cœur,
un sentiment démesuré.
– Clément, mon bel amant,
tu es beau et bienveillant,
tu es mon bien aimé
de Méditerranée.
Ont-ils vécu heureux,
ont-ils eu des enfants ?
Je ne peux vous le dire ;
si vous voulez savoir,
regardez les étoiles,
ou la boule de cristal…