Je reste dans mes parenthèses,
Je tourne nonchalamment
l’ombrelle du temps
qui en danse aérienne,
soupire d’ennui
la nuit…
cape pailletée
qui habille d’espoir
les paumés d’un soir.
Je reste entre parenthèse,
je regarde le coton
qui file lentement,
et dévide
la pelote du temps.
En somnambule du « Que faire »
dans ce désert
je me tourne vers les mystères
célestes…
Et attendant
Je tourne l’ombrelle
du temps
Ophénix mars 2019
**
Réduction du poème :
Somnambule du « Que faire »
Je tourne l’ombrelle.
Ophénix.
écrit dans l’atelier d’écriture du 29 mars à Villenave d’Ornon.
Retrouvez ici le scénario de cet atelier.
Ces jours-ci, je ne lis les scénarios d’atelier qu’après avoir lu les textes écrits au cours des sessions. Ceci, afin de ne pas être dérangé par ma tendance irrésistible à m’assurer que toutes les règles du jeu ont été respectées.
Cette façon de lire “à l’envers” me permet de lire et de commenter les textes sans préjugés.
Et c’est ainsi que parfois je trouve certains textes d’atelier difficiles sinon impossibles à comprendre.
En revanche, cette “lecture aveugle” correspond à ma conviction obstinée, selon laquelle un bon texte ne nécessite aucune explication.
J’ai beaucoup apprécié lire le tien.
Pour moi, c’était comme une rencontre exceptionnellement agréable lors d’un rendez-vous arrangé.
Quand j’ai vu le mot “Somnambule” au bas du texte, je ressentais une forte envie de remplacer le titre par ce mot qui, à mon avis, ferait immédiatement de ce poème une lecture encore plus agréable : facile à lire et à comprendre chaque vers en facilitant une légère promenade à travers ce poème rêveur cotonneux.
Merci à toi !
Jolie évocation de la distanciation et de la “légèreté de l’être”.
Mais ce que trouve vraiment magnifique, c’est la réduction :
Somnambule du « Que faire »
Je tourne l’ombrelle.
Sublime !
Merci Ophénix.