Atelier “les questions de Neruda” du 19 décembre 2018
Les campanules tintinnabulent lorsqu’elles ont besoin de faire des conciliabules. Elles se réunissent alors en grand secret en se cachant sous les larges et hautes feuilles de leurs amies les gentianes. Cependant, elles ne peuvent tintinnabuler que si le vent souffle du sommet de la montagne. Il ne doit être ni trop fort, ni trop faible. Dans le premier cas, elles sont trop frigorifiées pour s’exprimer. Dans le second, elles n’ont pas la langue assez bien pendue.
Mais enfin, de quoi peuvent-elles bien parler ces campanules ? Elles sont plantées dans l’herbe à longueur de journée, elles n’ont rien à dire, c’est ridicule ! Eh bien, détrompez-vous ! Dès que vous avez le dos tourné, elles déambulent en agitant leurs têtes légères coiffées d’un bonnet bleu festonné.
Si vous aviez gardé votre âme d’enfant, vous les verriez se promener
Réponse de Marie-Paule
Quand le cœur de la nuit s’entrouvre
au mystère des ondines
et non à celui des « on-dit « ,
Quand le cœur de la nuit s’éclaire et
titube à l’ivresse
de vie,
Quand le cœur de la nuit te fait,
devenir femme au creux d’un lit tendresse
et d’envie,
Quand le cœur de la nuit s’émeut des violons
qui s’étirent en sursis,
Quand le cœur de la nuit chasse le gris
Et resplendit d’un noir mystique,
Alors tu peux entendre le cliquetis
des lutins jouer sur le dos des myosotis,
et des campanules, bien sûr !
Pour voir les consignes, cliquez ici.
J’aime beaucoup cette alternance de prose et de poésie et surtout… cette légèreté de ces campanules que vous faites si bien tinter.
Un REGAL !
Merci à vous deux !
Deux textes inspirants inspirés par une question inspirante.
Quelle belle idée de choisir ce questionnaire poétique de Neruda pour animer un atelier d’écriture !
Je t’en remercie, Hermano !
Merci à Line et Marie-Paule pour ces deux textes que je trouve vraiment jolis et qui contiennent tous les deux de ravissantes surprises.
Et le dernier, mais pas le moindre, merci Neruda !