Jadis de l’or dans les mains, il avait connu cette époque. Malheureusement, ce n’était plus d’actualité. La mauvaise gestion générant chaque jour des dettes, il avait été conduit à accepter le dépôt d’un dossier de surendettement à la Banque de France. Les huissiers aux trousses avaient cru récupérer les sommes d’un claquement de doigts, rien à faire ! Sa femme avait tenté de prendre la main, en vain … Même les copains essayèrent de lui donner un coup de main, même ceux qui avaient un poil dans la main…
Mots contraires choisis
- Or=> argent
- Mauvaise=> bonne
- Femme=> homme
- Poil=> cheveu
- Main=> pied
Pour commencer, il fallait rétablir la bonne réputation de l’entreprise et mettre à l’index ces huissiers rapaces. Il fallait aussi trouver vite de l’argent. Les amis de l’artisan créèrent une cagnotte sur internet où ils expliquèrent l’injustice dont leur ami était victime. Il fallait taper un grand coup. Aussi, ils alertèrent les journaux, firent des manifestations. Ils expliquèrent les humiliations qui avaient Sali l’honneur d’un homme. L’entreprise avait besoin de cent mille euros pour payer ses dettes et repartir d’un bon pied ; ils se démenèrent tant et si bien que la cagnotte atteignit les cent mille euros une minute avant la date fatidique. Il s’en était fallu d’un cheveu !
Texte de Mercédès continué par Maryline
Atelier du 28 août 2019 à Villenave d’Ornon
Le scénario est ici: https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/la-main-2/
Un bon début et un suivi parfait et efficace.
Malgré les 2 paragraphes, le flux de l’histoire n’est pas divisé en deux parties distinctes.
Il y a une continuité dans le récit, permettant d’éviter l’effet “patchwork”, et ainsi le lecteur n’a pas l’impression que chaque “main” raconte une histoire différente.
La transition au passé simple ne perturbe en rien le déroulement de ce texte écrit à deux mains.
Très bien joué !
Ma suite au même texte de Mercedes :
Mots contraires :
connu à ignoré, mauvaise à excellente, dettes à fortune, sommes à soustractions, copains à ennemis.
Toujours la main sur le cœur, les yeux dans les yeux, il assurait à ses créanciers qu’il allait bientôt retrouver une meilleure fortune et qu’ils seraient payés.
Ces derniers, qui le connaissaient bien, n’ignoraient pas son excellente mauvaise foi et n’en croyaient rien. Assemblés un matin devant sa porte, ils lui tinrent à peu près ce langage :
– – Nous ne sommes pas vos ennemis, nous n’allons pas faire main basse sur vos meubles, mais il vous faut prendre votre problème à bras le corps !
– – Je ne veux pas me soustraire à mes obligations, fit le malheureux, encore une fois la main sur le cœur.
N’y tenant plus, la bande des créanciers, qui se sentait de plus en plus insultée, décida de ne plus y aller de main morte. Selon un usage maintenant bien établi, ils allèrent le tremper dans un grand baril de goudron tiède, puis l’enduire des meilleures plumes d’oies.
L’oiseau court toujours !