Comme un parfum d’éternité Ou de premier matin du monde
Va et vient des vagues sur le sable Écume légère Que la plage inlassablement Absorbe
Qu’est devenu le temps ? Il se cache dans l’horizon jaune Dans ta crinière amazone
Une communion sans mots Notre hostie C’est cet océan qui Monte jusqu’au ciel C’est un sable sans limites qui Dessine l’infini
Le sablier de nos rêves mélangés Égraine notre religieuse extase Christian
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Entre les vagues, les chemins invisibles
Traînant la tour de sel Mènent Aux profondeurs du silence
Le temps est là Remplissant son sablier percé
C’est de ses trous que s’échappe Le parfum d’éternité Il s’envole, se dissipe Sans laisser une trace
Nous savons Nous le savons encore une fois Le temps est le seul royaume de l’infini Aytekin
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Pour retrouver le scénario de cet atelier d’écriture : https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/le-don-dune-ecriture/
Qu’est-ce que le temps ?
Il existe de nombreuses définitions du “temps”. Pourtant, aucune d’elles n’est pleinement satisfaisante.
Je suis parvenue à la conclusion qu’il est à des poètes de définir le “temps”. ?
L’un des meilleurs est le vôtre : Parfum d’éternité. Magnifique !
J’aime vos poèmes dans lesquels chacun de vous suit un chemin différent dans une tentative commune de renforcer cette définition.
Christian y parvient en introduisant une série de métaphores poétiques.
Aytekin s’en tient au “sablier” où le temps “s’envole, se dissipe sans laisser une trace”.
Merci Christian pour ton poème que je trouve un bon exemple de lâcher prise et pourtant écrit en strophes cohérentes bien qu’elles semblent indépendantes les unes des autres. Les phrases semblent t’être arrivées de nulle part.
Merci Aytekin pour ton poème que je trouve très bien structuré et légèrement philosophique.
A mon sens, “Le temps est là” est le passage où ton poème laisse les contraintes des règles du jeu et continue en errant à travers son propre chemin. Et voilà une mission pleinement accomplie : une esquisse du temps perçue par le poète, étonné en regardant un sablier.
La chute est magnifique !
J’aimerais lire davantage de tes écrits.
Merci Purana, pour cette lecture et ce commentaire.
Ce n’était pas tout à fait du lâcher prise intégral : j’ai essayé d’évoquer de façon poétique et non narrative une situation d’émotion plutôt banale mais que je n’ai pourtant jamais oubliée.
Le temps : j’ai résolu la question depuis longtemps en décrétant que le temps était circulaire et pas linéaire. C’est plus facile à imaginer !
La limite mathématique de la ligne courbe doit bien être une ligne droite, non ? à méditer…
De mon côté, j’ai beaucoup aimé cette image du sablier troué imaginé par mon camarade Aytekin qui reste un grand poète devant l’éternel !
Dommage qu’il ne fréquente pas plus souvent ce site !