En ce grand jour, ils étaient tous sur leur nuage, chérubins et séraphins avaient été conviés à la grande fête. Les roses, les bleus et même les blancs, tous étaient venus à l’invite, en cortège nuptial. Sept langues de feu les accompagnaient, sorties de je ne sais quelles bouches énigmatiques. Ils célébraient l’union de leur condisciple qui, après de longues fiançailles avait choisi de convoler avec l’araignée aux cheveux de soie, celle qui tricotait à l’ombre de l’érable. Le banquet battait son plein.
La fin du jour approchait. Là-bas au loin, dans la chambre close, elle tirait les fils de son ouvrage et les coupait.
Quand viendrait l’aube, que resterait-il ? Les chérubins et les séraphins se dévoileraient-ils à la face du monde ?
Il ne restera que l’ange à tête de coccinelle.
La fin du jour approchait, la fin de la grande fête se profilait, et c’est alors qu’apparut l’ange coiffé de fils coupés.
Il les tua tous et aujourd’hui personne ne peut dire à quand remonte le récit.
On dit qu’il n’en reste que l’araignée, veuve pleurant son époux, tissant de sa longue chevelure de soie de nouvelles robes nuptiales.
À quand le jour où ils remonteront sur leurs nuages, c’était si bon toutes ces couleurs !
Depuis, les chérubins et les séraphins redoutent les araignées et s’enfuient à leur vue.
Ce texte a été rédigé par moi-même pour le premier paragraphe.
Chacun des participants a ensuite ajouté une suite au Soir des noces de l’ange.
Merci à vous d’ajouter vos commentaires.
Une prose poétique merveilleuse qui est écrite astucieusement et qui se lit d’un seul trait.
Un conte de fées décrivant une joyeuse fête innocente qui finit par le massacre d’une peuplade sans méfiance.
Que le souvenir de cette grande stupidité soit conservé.
Que la veuve noire puisse pleurer son époux sans être dérangée.
Que les chérubins et séraphins ignorants laissent l’araignée pleurer sur son sort cruel.
Quel titre magnifique !