Bonjour Désiré,
Quand j’ai lu ton mot, ouhaouu ! j’ai perdu 40 ans, 10 kilos, et récupéré 3 dioptries.
L’immense plaisir que tu me fais, je pense souvent à toi.
Qu’est que tu deviens ?
J’ai continué la photo, c’est devenu mon métier, et avec ça j’ai pas mal bourlingué.
Tiens au fait, lors d’un de mes voyages en Grèce je suis passé dans le village de Tessalonique. Tu te rappelles ? Et j’ai revu Sofia mais toi tu dois mieux te souvenir de sa sœur, Hélène. Le mois qu’on y avait passé nous avait quelque peu retardé pour aller à Katmandou.
Je me suis posé au Québec depuis plus de vingt ans. mais je passe souvent par la France, à cause du boulot.
Tu es où, toi ? Ça te dirait qu’on refasse ensemble le col de Saint Ignace, tu sais celui après lequel on remplissait nos gourdes avec le lait des bidons qui attendaient le transport à la coopérative.
J’aimerai bien qu’on se revoit.
Je reste encore frustré de n’être pas allé avec toi à Katmandou. J’y suis allé tout seul, et j’ai beaucoup plané. Mais à deux ce serait mieux.
Si tu veux on repassera par la Grèce. Maintenant je pense que ton Hélène pourra te présenter ses petits enfants. T’imagine que ça puisse être aussi les tiens !
Mais non, je rigole. Quoi que !
Je suis sûr que tu gardé ton accent tellement fun, maudit français.
A très bientôt
Le train bleu, gare de Lyon
Désiré est de dos.
Je lui tape sur l’épaule. Il se retourne, me regarde et se lève.
Un immense sourire nous réunit.
Sans un mot, l’accolade est forte, longue.
Mais ou t’étais putain, comment tu vas, qu’est-ce que t’as fait jusqu’ici ?
Attends, attends, faisons les choses dans l’ordre. Qu’est-ce que tu veux boire ?
Le scénario de cet atelier d’écriture : https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/avis-de-recherche/
Lien vers Hermano qui a répondu à cette même annonce ; https://www.oasisdepoesie.org/ecrire-ensemble/ateliers-collectifs/hermano/sydney-et-desire/
Un texte bien aéré, agréable à lire ! J’aime l’évocation de souvenirs entre deux amis.
Quelques retouches pour l’améliorer.
Qu’est que tu deviens ? Qu’est ce que tu deviens ?
je suis passé dans le village de Tessalonique Pour y être passé Tessalonique est plutôt une ville importante…
Quoi que ! Quoique !
Mais ou t’étais putain Mais où t’étais putain
Bonjour cookaratxa,
Je voudrais que tu saches que cela me fait beaucoup de bien et de plaisir de voir les participants de l’atelier publier leurs propres textes.
Je t’en remercie !
Ton texte est très agréable à lire.
Les souvenirs de ces jours-là semblent authentiques.
Déjà en mentionnant “Katmandou” tu m’as donné l’envie d’une nouvelle aventure, cette fois avec vous deux “crazy boys”. Sourire
J’adore la deuxième partie.
D’une certaine manière, l’écriture au présent donne au texte une saveur poétique particulière.
Un jour, quelqu’un m’a dit que le présent est le temps de l’amour.
Depuis lors, mon cœur gonfle à chaque fois que je suis face à un texte avec ce temps.
Bienvenue écrivain et merci pour ta contribution.
purana
Comme Purana, je suis particulièrement sensible à la deuxième partie tout en appréciant l’humour de la première. Voila en effet une petite réunion qui promet une nouvelle communion, tant il est vrai qu’une amitié de jeunesse cimentée par quatre cents coups est plus solide que le roc.
Mention spéciale au Train Bleu, un endroit parfait pour des retrouvailles. Un lieu de passage où les vies se croisent et se recroisent dans une atmosphère feutrée et Belle Époque, petite bulle au-dessus de l’agitation des quais.