Atelier du 27 novembre à  Villenave d’Ornon

Lettre de Marie-Claude

 

Mes biens chers amis,

 Ici, dans ce magnifique écrin champêtre, je suis plus qu’éblouie… Les vaches aux yeux bordés d’or observent tranquillement notre passage. Leurs ventres ballonnés évoquent toute l’abondance et la douceur sucrée d’un lait riche et immaculé. À perte de vue des champs scintillants, du colza pur aux tiges altières qui tantôt viendra régaler les bêtes à  cornes.

Au loin, le village de Saint Simeux se détache sur le bleu de l’horizon et parmi les petites églises romanes, celle de Cressac n’a rien à envier à ses consœurs de Saint Jean d’Angely ou de Saintes !

Voilà les splendeurs dont se repaissent mes yeux charmés, voilà ce que j’ai tellement envie mes chers amis de partager avec  vous : ma Charente Éternelle aux yeux si doux et aux couleurs chatoyantes…  Ah ! Le bonheur d’être un jour enterré dans un paysage si accueillant !

Je pense à vous tous et à chacun et vous adresse les échos de mon amitié sincère depuis mon petit paradis.

Marie Gardien

 

Réponse de Mercedes à Marie-Claude

Mais tu ne connais pas l’envers du décor, moi qui connais bien ce lieu je suis à mille lieues de ton ressenti. T’as déjà oublié le passage de la vache folle ? Il n’y a pas longtemps la plupart des bouchers n’avaient rien à proposer, sur la vitrine on ne voyait que quelques mouches à tendance suicidaire s’attarder sur les quelques boyaux de porc collés sur les surfaces. Les bébés déjà sevrés n’avaient plus le lait des producteurs Français pour remplir leurs biberons. Le marché noir a commencé alors à faire venir du lait du Monténégro où les passeurs se sont fait du blé en grandeur nature.

Par rapport à la petite église romaine, ça me fait bien rigoler ce que tu dis : l’atmosphère dans cette église de la sacristie en s’accouplant même cachés sous les objets de culte.

Dans Ta Charente éternelle j’ai laissé ma santé, j’étais au fond du rouleau, épuisée, isolée, déprimée, je ne voulais voir personne, en somme je me suis trouvée anéantie dans ton paradis, dans ton bonheur de Charente éternelle.

Imagine-toi que je ne reviendrai pas en Charente, même les pieds devant.

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