Gens Heureux, Danse, Amusement, Joy   La fête

 

 

 

La commémoration de l’événement  battait son plein. La cérémonie officielle terminée sur une explosion de bravos, la foule emportée par une joie profonde s’était précipitée vers les divers points de la fête foraine. Les enfants se partageaient entre le manège et la Forêt de Mélusine où une magicienne recréait l’atmosphère du pays des fées. L’enchanteresse donnait à rêver aux yeux ravis et émerveillés. Les plus grands, sur un plateau en élévation, couraient en une rapide sarabande à moins que ce ne fut un joyeux rondo. Vint ensuite une joyeuse tarentelle en costumes napolitains, les danseurs chapeau à la main saluaient un public en liesse. Les anciens laissaient aller leur gaieté et leur rire avec l’effervescence des breuvages où l’alcool tenait bonne place. Tous communiaient dans l’allégresse.

                                                                                                 Gérard

Simonetta blottit sa petite main dans celle de son grand-père :

— Tu as connu des fêtes comme ça Papy ? En vrai ?

— Oui ma petite, c’est vrai. En ce temps-là, les magiciennes et les sorciers nous retrouvaient à la Saint-Jean. On faisait de grands feux de joie où l’on dansait tous ensemble, heureux de se rencontrer et de passer du bon temps avant les travaux des moissons. Parfois, aussi on les apercevait à la Saint-Janvier, au cœur de l’hiver. Mais toute l’année, on savait qu’ils étaient près de nous et qu’ils veillaient sur nous. On mettait de beaux costumes brodés. Surtout aux longues veillées d’hiver, les femmes confectionnaient des habits, des bannières et des étoles brodées. Les dimanches, nous répétions les danses et les chants en leur honneur.

— Dis-moi Papy, pourquoi sorciers et magiciennes ne viennent-ils plus ? Vous ne préparez plus de fêtes pour eux ?

— Nous en organisons encore mais ils ne veulent plus venir car nous les avons longtemps négligés. Pire, nous avons saccagé le temple de la Nature où ils venaient faire leurs cérémonies sacrées.

— Oh, grand-père, j’aimerais tant qu’ils reviennent !

— Alors, plante cette petite graine avec amour. Prends bien soin d’elle et de ce qui l’entoure et peut-être les fées reviendront-elles…

                                                                                                          Maryline

 

Pour retrouver le scénario de cet atelier d’écriture : https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/le-don-dune-ecriture/