Atelier : La liste des envies Février 2021
Que le grand air m’appelle !
Oui ! Je l’entends,
Je le sens dans ma mémoire-passoire
il est là, vivant,
il veille me réveille
comme un petit village dessiné sur un rivage
sans crayon sans papier.
Présent – Absent
Que le grand air l’appelle
lui, l’homme aux pieds nus
marchant dans l’eau salée de ses pensées
lâchant voiture et encombrements
repas familiaux
où les yeux parfois se cachent sous des lunettes noires de retenue.
Que le grand air nous appelle,
nous, les oiseaux du ciel,
avides de sensations.
Elles résonneront au fond de nos poitrails
comme clament les casseroles sous les feux crépitant des batailles
Et
Un pique-nique au soleil improvisé
pour te retrouver en toute intimité
Respirer l’haleine de nos envies
jardiner en pleine terre ces grains de café subtils
de ta personnalité
Et danser
sur le vent
avec pour tout vêtement
ce plaid bleu-océan
où la liberté nous attend.
**
Le rivage de sa mémoire l’interpelle, le réveille.
Limites d’aujourd’hui.
L’eau salée des années passées
résonne en bataille
où des oiseaux de passage aux poitrails trop fiers
pavanent et se défient.
Le rivage de sa mémoire enfouie
dessine, sans lui,
de petites, toutes petites perspectives.
**
Mémoire en rivage
limites d’aujourd’hui.
Les oiseaux fiers sont partis
dans le flot des années ensevelies,
Subsistent quelques petites perspectives.
Ophenix
J’ai bien aimé cette sorte de trilogie dans le premier texte, le “je”, le “lui”, le “nous”.
La réduction du poème est plutôt réussie, je trouve, et me précipite dans le songe nostalgique d’un rivage abandonné pour une mer hasardeuse.
Je me demande si je n’aurais pas plutôt utilisé le mot “gorge” pour ces oiseaux, plutôt que poitrail qui m’évoque plutôt le sanglier…
Merci, Ophenix, de ce texte.