La pureté du ciel bleu dans un décor austral… rien que du sublime…
Montagne ! Architecture théâtrale
Éclat minéral
Une lettre d’amour gravée à l’encre du brouillard
Poussière de lumière…
Frémissement dans le souffle des parois
Brouillard…des pas oubliés
Brouillard dans l’abîme… profondeur liquéfiée
Nul apaisement… le néant
Tableau contrasté ?
Le mouvement et la saison des pluies sont là :
Tout un chantier
Comme le tableau qui rappelle ton absence.
Andina
Mais oui, ce sont les Andes, et tout de suite me viennent des musiques en charangos et flûtes de pan, je vois planer le majestueux condor, le brouillard se lever sur les cimes… et surtout cela résonne en moi comme le texte de Neruda : Alturas de Macchu Picchu…
Bon, ce n’est pas encore du Neruda tout de même, mais je trouve beau ce poème.
Merci, Andina.
https://www.poemas-del-alma.com/alturas-de-macchu.htm
Puse la frente entre las olas profundas,
descendí como gota entre la paz sulfúrica,
y, como un ciego, regresé al jazmín
de la gastada primavera humana.
Pour moi, l’abondance d’images poétiques est l’aspect le plus frappant de ce poème.
“Tout un chantier” perçu par cet oiseau de proie flottant au-dessus des montagnes est minutieusement décrit.
Cette vue aérienne descriptive des Andes rend superflue une photo prise d’avion.
La question “Tableau contrasté ?” donne au poème la texture d’un monologue, celui d’un oiseau solitaire qui regarde ce “tableau” de son pays natal où vivait autrefois le bien-aimé qui lui manque tant.
J’aime bien ce voyage sentimental évoquant le mal du pays d’un oiseau libre.
Merci pour ta contribution !
Purana
Merci Andina pour ce poème montagnard. D’emblée tu dresses le décor, on imagine un majestueux amphithéâtre naturel, nimbé des brumes et de la lumière diffuse que tu traduis très bien par “poussière de lumière”. On croit entendre les flûtes andines dans le frémissement du souffle des parois”. J’aime beaucoup l’image poétique de la “lettre d’amour gravée à l’encre du brouillard” qui me rappelle la célèbre chanson de Cabrel: “Tout ce que j’ai pu écrire, je l’ai puisé à l’encre de tes yeux”, où là aussi il est question du départ de l’être aimé.
L’émotion, la sensibilité poétique parmi des éléments grandioses!
Pur bonheur à découvrir parmi les mots et au travers de la vue proposée, merci Andina pour ce moment……